Les métaux toxiques



Cette dénomination recoupe l’ensemble des métaux présentant un caractère toxique pour la santé et l’environnement : le mercure (Hg), l’arsenic (As), le cadmium (Cd),le nickel (Ni), le zinc (Zn), le manganèse (Mn), le plomb (pb) etc.

Les sources potentielles

Les métaux toxiques proviennent de la combustion des charbons, des pétroles, des ordures ménagères et de certains procédés industriels particuliers. Ils se retrouvent généralement au niveau des particules (sauf le mercure qui est principalement gazeux).

Les effets sur la santé

Les métaux s’accumulent dans l’organisme et provoquent des effets toxiques à court et/ou à long terme. Ils peuvent affecter le système nerveux, les fonctions rénales, hépatiques, respiratoires, ou autres.

  • Le cadmium (Cd) : une exposition chronique induit des néphrologies (maladies des reins) pouvant évoluer vers une insuffisance rénale. L’effet irritant observé dans certains cas d’exposition par inhalation est responsable de rhinites, pertes d’odorat, broncho-pneumopathies chroniques. Sur la base de données expérimentales, le cadmium est considéré comme un agent cancérigène, notamment pulmonaire.
  • Le chrome (Cr) : par inhalation, les principaux effets sont une irritation des muqueuses et des voies aériennes supérieures et parfois inférieures. Certains composés doivent être considérés comme des cancérogènes, en particulier pulmonaires, par inhalation, même si les données montrent une association avec d’autres métaux.
  • Le mercure (Hg) : en cas d’exposition chronique aux vapeurs de mercure, le système nerveux central est l’organe cible (tremblements, troubles de la personnalité et des performances psychomotrices, encéphalopathie) ainsi que le système nerveux périphérique. Le rein est l’organe critique d’exposition au mercure.
  • L’arsenic (As) : les principales atteintes d’une exposition chronique sont cutanées. Des effets neurologiques, hématologiques ainsi que des atteintes du système cardio-vasculaire sont également signalés. Les poussières arsenicales entraînent une irritation des voies aériennes supérieures. L’arsenic et ses dérivés inorganiques sont des cancérigènes pulmonaires.
  • Le zinc (Zn) : les principaux effets observés sont des irritations des muqueuses, notamment respiratoires, lors de l’exposition à certains dérivés tels que l’oxyde de zinc ou le chlorure de zinc. Seuls les chromates de zinc sont des dérivés cancérogènes pour l’homme.
  • Le plomb (Pb) : à fortes doses, le plomb provoque des troubles neurologiques, hématologiques et rénaux et peut entraîner chez l’enfant des troubles du développement cérébral avec des perturbations psychologiques et des difficultés d’apprentissage scolaire.

Les effets sur l’environnement

Les métaux toxiques contaminent les sols et les aliments. Ils s’accumulent dans les organismes vivants et perturbent les équilibres et mécanismes biologiques.
Certains lichens ou mousses sont couramment utilisés pour surveiller les métaux dans l’environnement et servent de "bio-indicateurs".

Réglementation

Le plomb est réglementé par le décret N° 2010-1250 du 21 octobre 2010 :

  • Objectif de qualité : 0,25 µg/m3 en moyenne annuelle civile.
  • Valeur limite : 0,5 µg/m3 en moyenne annuelle civile.

L’arsenic, le cadmium et le nickel font l’objet d’une réglementation européenne dont les exigences ont été reprises en droit français en 2007 par le décret N° 2007-1479 du 12 octobre 2007.

  • Cadmium (Cd) : 5 nanogrammes/m3 en moyenne annuelle.
  • Arsenic (As) : 6 nanogrammes/m3 en moyenne annuelle.
  • Nickel (Ni) : 20 nanogrammes/m3 en moyenne annuelle.

L’Organisation Mondiale de la Santé, quant à elle, recommande les valeurs suivantes :

  • Mercure (Hg) : 1 µg/m3 en moyenne annuelle.
  • Manganèse (Mn) : 0,15 µg/m3 en moyenne annuelle.