La radioactivité



La radioactivité fait partie de notre environnement. A travers notre alimentation ou en respirant nous assimilons des éléments radioactifs qui ont été produits par les rayonnements cosmiques ou qui sont contemporains de la formation du système solaire. Nous sommes nous mêmes radioactifs.

Les sources potentielles

La principale source de radioactivité naturelle est un gaz rare, le radon issu de la chaîne de désintégrations de l’uranium. Le radon est un gaz radioactif incolore et inodore. Il est naturellement présent dans l’environnement. Inerte du point de vue chimique, il présenterait peu de dangers si ses produits de désintégration, également radioactifs, ne se déposaient dans les poumons. En plus de la nature du sol, les matériaux de construction d’une habitation et son aération sont déterminants pour l’exposition au radon.

A la radioactivité naturelle, s’ajoutent des expositions dues aux activités humaines. Pour une large part, ces expositions ne proviennent pas d’un phénomène nucléaire, mais des rayons X. Ils ont des effets sur la matière vivante similaires à ceux provenant de la radioactivité, ce qui explique qu’on les comptabilise avec la radioactivité quand il s’agit de radioprotection.

Les effets sur la santé

Le radon est reconnu comme un polluant cancérigène pulmonaire. La concentration en radon dans l’atmosphère libre, en air ambiant extérieur, est faible et inoffensive la santé humaine et pour l’environnement.
A l’intérieur des bâtiments, le radon peut s’accumuler, pouvant présenter des risques pour la santé en cas d’exposition prolongée.

Réglementation

Les pouvoirs publics français, prenant en compte l’avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, ont retenu la valeur de 1000 Bq/m3 (Béquerel par mètre cube) en moyenne annuelle comme seuil d’alerte et la valeur indicative de 400 Bq/m3 en moyenne annuelle comme objectif de précaution. Ils ont également indiqué que la valeur guide de 200 Bq/m3 en moyenne annuelle sera prochainement fixée pour les bâtiments à construire.

Pour la radioactivité Gamma, la Directive 96/29/EURATOM du Conseil Européén, du 13 mai 1996 en cours de transposition en droit français, abaisse à nouveau les seuils :

  • pour les travailleurs, le seuil de 50 mSv passe à 20 mSv (milliSievert) par an (plus précisément 100 mSv par période de 5 ans, avec un maximum de 50 mSv par an).
  • pour la population, le seuil de 5 mSv (milliSievert) passe à 1 mSv par an.

La limite annuelle d’exposition de 1 mSv pour une personne du public ne concerne pas l’irradiation naturelle qui constitue le bruit de fond et dont l’ampleur dépend de la région où elle est mesurée, mais seulement l’exposition artificielle. Le principe de limitation ne s’applique pas non plus à l’exposition des patients, pour qui il importe d’obtenir l’information diagnostique désirée ou d’atteindre l’objectif thérapeutique.